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Comment passer de folle dépensière à championne de l’épargne ?

24 mai 2018

Le budget de Julie comporte tellement de fuites qu’elle n’arrive pas à amasser le moindre sou. Comment peut-elle les colmater et reprendre ses finances en main ?

Fonctionnaire depuis 10 ans, Julie* gagne un bon salaire (70 000 dollars), cotise à un régime de retraite béton, loge dans un appartement abordable et ne possède pas de voiture. Malgré tout, cette Montréalaise peine à économiser. « J’ai constamment une lourde dette sur ma carte de crédit et je n’arrive pas à rembourser un prêt, contracté il y a des années, pour investir dans un REER », résume-t-elle.

À l’aube de la quarantaine, elle aimerait avoir un enfant sous peu. « Et je veux qu’il ne manque de rien, dit-elle. Pour cela, je dois redresser mes finances. »

En union libre depuis six ans (son conjoint préfère ne pas parler de ses finances au journaliste), Julie se dit super-organisée lorsqu’il est question du budget du couple. « Tout est compartimenté — voyages, dépenses courantes, santé, etc. — et tous les frais sont divisés en deux parts égales », dit-elle avec assurance.

Outre son fonds de pension — 70 % de son salaire dès 64 ans —, Julie a accumulé 24 000 dollars en REER dans des fonds communs et près de 6 200 dollars dans un placement hors REER. Son passif se limite au solde impayé de 5 000 dollars de sa carte de crédit et au solde de 1 500 dollars de son prêt REER. Sa part du loyer est de 450 dollars par mois.

Julie rêve d’acquérir avec son conjoint une maison en banlieue — autour de 350 000 dollars — et souhaite continuer de faire plusieurs voyages par année, sa passion. « Je suis consciente que je compte trop sur le fonds de pension de mon employeur pour la retraite, alors qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver. J’aimerais aussi que ma future maison soit payée dans 25 ans », explique-t-elle.

Jean Denis Côté, conseiller en sécurité financière chez Planica, un cabinet de services financiers de Québec, a fait le point avec Julie. « Elle est l’exemple classique de la personne qui souhaite économiser, mais qui n’a pas de plan précis. C’est pour cela qu’elle n’y arrive pas », affirme le planificateur financier. En scrutant son budget, Jean Denis Côté a décelé plein de fuites. « Il faut les colmater d’urgence, car les dépenses non prévues se font aux dépens de l’épargne », dit-il.

Selon l’expert, le revenu disponible — après impôts, charges sociales, cotisations au régime de retraite, etc. — de Julie est de 43 000 dollars. Considérant son train de vie, elle a une capacité d’épargne de 2 200 dollars par mois. La Montréalaise est toutefois loin du compte. « Elle ne fait pas un suivi assez serré de ses dépenses. Il y a plusieurs milliers de dollars par année dont elle perd la trace », constate M. Côté.

Julie explique cette situation par sa propension à faire des achats impulsifs. Résultat : elle pige régulièrement dans son fonds d’urgence, qui perd ainsi sa raison d’être, car ce coussin devrait parer à des imprévus plus graves, comme couvrir les coûts en cas de perte d’emploi. « La solution : détruire la carte de crédit. Il faut parfois prendre des mesures extrêmes pour régler un problème extrême. Elle se rendra compte qu’il est possible de vivre sans crédit », suggère Jean Denis Côté.

Et la fonctionnaire doit vite éliminer le solde impayé de sa carte de crédit, sur lequel s’applique un intérêt de 11 %, en puisant dans son épargne hors REER, qui rapporte peu. Une fois son budget stabilisé, Julie pourra épargner.

Dans un premier temps, elle placera ses économies dans un REER afin d’atteindre le cap des 25 000 dollars. Elle pourra s’en servir pour acheter son coin de verdure, en vertu du Régime d’accession à la propriété (RAP). « Je lui conseille de placer ensuite ses économies en CELI. Elle pourra facilement puiser dans ce compte, sans pénalité, afin d’augmenter sa mise de fonds », dit-il. Puisqu’elle n’a jamais versé d’argent dans un CELI, elle a 46 500 dollars en cotisations inutilisées.

En devenant mère et propriétaire, Julie augmentera ses responsabilités. « Elle doit absolument faire son testament, remplir un mandat en cas d’inaptitude, conclure une entente d’union libre et désigner son conjoint comme bénéficiaire de son programme d’assurance collective », recommande Jean Denis Côté. Les besoins en assurance vie se modifieront également, notamment pour rembourser la part de son hypothèque en cas de décès et protéger ses survivants. Elle devrait aussi se doter d’une assurance invalidité complémentaire à celle de son employeur, qui lui procure une faible protection, et devrait étudier la possibilité d’acheter une assurance maladie grave. « Si Julie tombe malade, cette assurance couvrira les frais de son conjoint qui prendra des congés afin de s’occuper d’elle », conclut M. Côté.

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