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Que faire avec votre remboursement d'impôt? Cuba ou carte de crédit?

1 mai 2018

Plusieurs contribuables comprennent qu'il vaut mieux utiliser le remboursement d'impôt pour effacer des dettes que pour s'offrir un nouveau téléviseur 4K à écran géant.

Mais dans un contexte où les niveaux d'endettement des ménages atteignent des sommets et où les taux d'intérêt grimpent, le choix entre épargner et investir devient une décision de plus en plus importante.
Ceux qui empocheront un chèque devront étudier la globalité de leur situation financière avant de choisir, explique le stratège Andy Nasr, de Scotia Gestion de patrimoine.


«Ce n'est pas seulement une question d'investir, il faut vraiment développer un plan pour protéger et accumuler de la richesse et ça va changer d'une personne à l'autre, a-t-il dit. Ça va dépendre des objectifs et de la tolérance au risque.»

Pour les contribuables écrasés par une dette à taux d'intérêt élevé, comme le solde d'une carte de crédit, il devrait être prioritaire de profiter d'un remboursement d'impôt pour la réduire ou l'effacer. Rien ne fournira un taux de rendement garanti comparable à la disparition d'une dette de carte de crédit qui coûte 20 pour cent d'intérêt, prévient Jamie Golombek, de la Banque CIBC.

«Je ne toucherais pas aux REER, je ne toucherais pas aux CELI, je consacrerais cet argent d'abord et avant tout au remboursement de cette dette», a-t-il dit.

La décision se complique quand on parle d'une dette moins lourde comme un prêt hypothécaire, une marge de crédit hypothécaire ou un prêt automobile.

La Banque du Canada a rehaussé son taux directeur trois fois depuis l'été dernier, ce qui a incité les grandes banques à gonfler leur taux préférentiel. Ce dernier taux se chiffre actuellement à 3,45 pour cent, comparativement à 2,7 pour cent il y a un an.

Et même si on ne peut jamais prédire l'avenir, les économistes anticipent de nouvelles hausses cette année, ce qui va gonfler les coûts qui accompagnent les prêts liés au taux préférentiel comme les hypothèques à taux variable.

M. Nasr explique qu'il faut comparer le taux d'intérêt de la dette au taux de rendement après impôts qu'on pourrait obtenir en investissant plutôt l'argent, puis imaginer notre situation financière si le rendement anticipé ne se concrétise pas.

«Je n'envisagerais pas d'investir à moins de croire que le rendement attendu de cet investissement, qu'il s'agisse de flux de trésorerie produits ou du rendement total, suffise pour assurer le service de mes créances», précise-t-il.

M. Nasr rappelle qu'il faut se souvenir que le marché est volatil, à moins d'investir dans un produit comme un certificat de placement garanti, et que rien ne garantit l'intégrité du montant investi.

«Si on investit dans des actions, il faut anticiper un certain niveau de volatilité, ce qui pourrait influencer le capital qui y est consacré», a-t-il dit. M. Golombek indique que ceux qui peuvent tolérer un certain risque et qui ne sont pas à la veille de prendre leur retraite peuvent engranger un profit intéressant en omettant certains remboursements d'une dette à faible taux d'intérêt pour plutôt investir dans un REER ou un CELI.

«Ce n'est pas nécessairement la bonne décision de rembourser une dette, explique-t-il. Il n'est pas nécessaire de se libérer de son hypothèque si c'est pour ne pas avoir un sou de côté pour la retraite. Chaque personne est différente, mais je ne suis pas certain qu'on devrait prendre de l'argent pour rembourser une dette à taux faible d'intérêt si on dispose de suffisamment de temps pour obtenir un meilleur taux de rendement.»


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