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Retraite - De bonnes et de moins bonnes surprises

7 mai 2018

L'heure de la retraite a sonné ? Attendez-vous à avoir quelques surprises. Qu'elles soient bonnes ou - trop souvent - mauvaises, elles peuvent être évitées, sinon mieux contrôlées... à condition de bien planifier sa retraite. Explications.

BESOINS MAL DÉFINIS
« La chose que je vois le plus souvent auprès des nouveaux retraités : une mauvaise connaissance de leur coût de la vie, explique Claude Choinière, conseiller en placement et planificateur financier à Valeurs mobilières Desjardins. Certains sous-estiment leurs besoins réels, tandis que d'autres les surestiment. C'est pourtant un exercice relativement simple. On calcule ce que ça nous coûte pour vivre. Hypothèque, assurances, automobile, frais fixes comme le téléphone et l'électricité. Et, bien sûr, les voyages qu'on compte faire. Il est plutôt rare qu'une fois à la retraite, notre train de vie change radicalement. Les gens retournent sur le marché du travail pour se désennuyer ou parce qu'ils ont mal planifié leur retraite. »


TEMPS MAL PLANIFIÉ

« Trop de gens croient qu'entre 65 ans et le jour de leur mort, la vie et les besoins demeurent les mêmes. La retraite est plutôt un cycle qui évolue. De 65 à 75 ans, les conjoints sont en santé et peuvent se permettre de dépenser plus, notamment pour voyager. De 75 à 85 ans, selon la condition physique, on commence à dépenser moins. Ce n'est certainement pas à 73 ans qu'on achète un condo en Floride. »

« À 85 ans et plus, à moins d'être une exception, une bonne partie de nos dépenses va vers notre qualité de vie à domicile et les soins de santé, plutôt que vers les voyages. »
- Claude Choinière, conseiller en placement et planificateur financier à Valeurs mobilières Desjardins
RENTRE RETIRÉE TROP TÔT

« Les gens qui ont un régime de retraite à prestations déterminées, surtout les employés des secteurs public et parapublic, et qui prennent leur retraite à 58, 59 ou 60 ans, ont souvent la mauvaise surprise de voir leur revenu chuter quand ils atteignent 65 ans. S'ils choisissent, dès le début de leur "préretraite", de retirer leur rente du Québec (RRQ) en même temps que leur pension à prestations déterminées, cela gonfle leur revenu total. Mais à 65 ans, survient ce qu'on appelle la coordination des rentes. D'un seul coup, le revenu total diminue. Ça peut être de quelques centaines de dollars par mois. »

FISCALITÉ MAL COMPRISE

« Les gens ne comprennent pas l'importance de la fiscalité après 65 ans. Il faut s'y intéresser, car cela peut avoir un impact important sur ses finances. Après cet âge, il faut avoir une bonne stratégie de décaissement. Entre autres exemples, dans certains cas, on devrait commencer à piger dans son CELI au lieu de commencer à demander sa rente du Québec. C'est à 65 ans que les gens découvriront la force du CELI. Plus que jamais, ça vaut la peine de payer un professionnel pour minimiser l'impact de l'impôt sur son patrimoine de retraité. »

AISANCE NON ANTICIPÉE

« Le fait de mettre de l'argent de côté très tôt, même si ce ne sont pas toujours de très grosses sommes, fait en sorte que les gens se retrouvent dans des situations financières agréables à la retraite. Les gens sous-estiment le long terme. À l'inverse, il y en a trop qui surestiment le court terme et qui se trompent. Je vois de plus en plus de gens qui ont un patrimoine plus important qu'ils ne l'auraient cru. Ils se tournent donc vers la philanthropie ou font un transfert générationnel de leur patrimoine. Ils aident par exemple leurs enfants dans l'achat de leur première maison. »

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