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Rentrée houleuse chez Universitas

14 septembre 2018

La grogne est loin de se calmer contre le fournisseur de régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) Universitas. Lésés par les changements apportés l’an dernier, des parents sont sur le point d’intenter un recours civil.

Ils ont fondé l’Association des souscripteurs et des bénéficiaires de REEE collectifs (ASBRC). Les quelque 2600 parents qui suivent déjà la page Facebook ont été invités, à la fin d’août, à verser une cotisation de 115  $ à 365  $ pour financer le cabinet d’avocats Legault Joly Thiffault qui entamera la poursuite.

J’ose croire que la controverse entourant Universitas ne découragera pas les parents d’épargner pour les études postsecondaires de leurs enfants. Comme Universitas est l’une des rares institutions à en faire la promotion, beaucoup de parents s’imaginent qu’il s’agit de leur seule option, ce qui est loin d’être le cas.

« Je suis extrêmement mécontent d’avoir découvert trop tard les énormes pénalités lorsqu’on a des problèmes financiers », m’a récemment écrit Dominique.

En effet, avec un plan de bourses comme ceux offerts par Universitas, les parents s’engagent à faire des contributions régulières jusqu’à ce que leurs enfants arrivent aux études postsecondaires. Lorsque les parents doivent cesser les paiements en cours de route, à cause d’un pépin (perte d’emploi, séparation, maladie, etc.), les pénalités sont très élevées.

Autre source de friction : dans les régimes collectifs comme ceux d’Universitas, les épargnes de tous les enfants sont mises en commun. Ceux qui ne feront pas d’études laisseront donc un petit bout de leur cagnotte aux enfants qui seront plus studieux.

C’est d’ailleurs ce qui a encouragé Universitas à remodeler son programme, l’automne dernier. Or la modification rétroactive a fait perdre des milliers de dollars en bourses à certains enfants dont les parents avaient pourtant fait tous leurs versements comme il faut.

Face aux plaintes, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a décidé d’étudier le dossier. Mais les vérifications sont toujours en cours. « Le dossier est complexe. Nous devrions avoir terminé le travail d’ici la fin de l’automne », m’a dit le porte-parole de l’AMF, Sylvain Théberge.

Tout ce feuilleton ne devrait surtout pas décourager les parents d’ouvrir un REEE pour leurs tout-petits. Je le répète, il y a bien d’autres avenues, plus simples et plus souples, pour mettre en place un REEE individuel ou familial.

Suivez ma recette !

1- La clé : l’épargne systématique

L’avantage des régimes collectifs comme Universitas est l’épargne systématique qui force les parents moins disciplinés à mettre des sous de côté. Mais il y a moyen de mettre en place vous-même un plan d’épargne systématique, sans avoir des pénalités d’interruption de contrat qui vous pendent au-dessus de la tête comme une épée de Damoclès.

La plupart des institutions financières offrent un mécanisme qui puise régulièrement dans votre compte bancaire la somme que vous désirez épargner. Une fois le programme démarré, vous n’avez plus à y penser. Et il est beaucoup plus facile d’économiser 50 $ chaque semaine que de cracher 2500 $ d’un coup sec une fois par année.

2- L’incontournable : obtenir TOUTES les subventions

Si le REEE est un incontournable, c’est en raison des généreuses subventions de 30 % accordées par Ottawa (20 %) et Québec (10 %). En cotisant 2500 $ par année, les parents peuvent toucher la subvention annuelle maximale de 750 $ par enfant. En versant 36 000 $ au fil des ans, ils amasseront 10 800 $, le plafond à vie.

Pour les familles qui ne roulent pas sur l’or, la subvention est même bonifiée à 45 % ou à 60 % sur la première tranche de 500 $ de cotisation annuelle. C’est sans compter le Bon d’études canadien qui permet de recevoir jusqu’à 2000 $ sans avoir à cotiser 1 cent. Un vrai cadeau qui tombe du ciel pour les familles moins nanties.

Le hic, c’est que plusieurs institutions financières ne font pas les démarches pour que leurs clients reçoivent la part de Québec. Alors avant d’ouvrir un REEE, consultez la liste des institutions financières qui obtiennent l’Incitatif québécois à l’épargne-études.

3- L’idéal : réduire les frais

Si vous êtes le moindrement débrouillard, vous pouvez ouvrir un REEE auprès d’un courtier direct qui vous permettra de gérer votre argent vous-même sur l’internet. Vous réduirez ainsi vos frais de gestion. Et rassurez-vous, ce n’est pas si sorcier  !

Toutefois, les courtiers directs imposent des frais administratifs de 50 ou 100 $ par année lorsque les clients ont moins de 15 000 $ à 25 000 $ dans l’ensemble de leurs comptes (REEE, REER, CELI, etc.).

Cela peut être désavantageux si votre REEE ne contient presque rien au départ. Dans ce cas, vous pouvez tout simplement ouvrir un compte dans une succursale bancaire, où il n’y a généralement pas de frais administratifs pour un REEE. Vous pourrez investir dans des placements garantis ou des fonds communs de la banque.

Certaines banques comme RBC offrent d’ailleurs des fonds dont la répartition d’actifs s’ajuste pour devenir plus prudente au fur et à mesure que votre enfant approche du moment où il ressortira l’argent. Une bonne idée. Mais les frais de gestion sont d’environ 2 % par année.

4- Les choix : FNB ou série D

Chez un courtier direct, vous avez accès à un éventail de produits beaucoup plus large : actions, obligations, options, alouette ! Mais le REEE n’est pas un endroit pour faire des folies. Des fonds négociés en Bourse (FNB) sont une avenue simple qui permet de créer un portefeuille bien diversifié en achetant un seul titre à la Bourse.

Par exemple, en choisissant un des trois nouveaux fonds équilibrés de la famille Vanguard (symboles boursiers : VCNS, VBAL et VGRO), il est possible de se constituer un portefeuille clés en main moyennant des frais de 0,22 % par an. C’est 10 fois moins que pour un fonds commun traditionnel !

Pour ceux qui préfèrent un fonds traditionnel, il est possible d’opter pour une série D. Cette version permet d’économiser environ 0,75 % en frais de gestion annuels, car il n’y a pas de commission de suivi qui est versée à un conseiller financier puisque l’investisseur autonome se débrouille tout seul. Un fonds équilibré de série D coûtera donc 1,25 % à 1,5 % en frais annuels.

5- Le pilote automatique : robot-conseiller

Les investisseurs qui n’ont pas envie de faire des choix de placements peuvent se tourner vers un robot-conseiller, comme InvestCube chez Banque Nationale Courtage direct, Portfolio IQ de Questrade ou encore les Portefeuilles futés de BMO.

C’est comme un pilote automatique pour vos placements ! Après avoir établi votre profil d’investisseur, le système vous proposera un portefeuille de plusieurs FNB répondant à votre tolérance au risque. Vos nouvelles cotisations seront automatiquement investies et le rééquilibrage du portefeuille se fera tout seul régulièrement. Cette formule clés en main coûte environ 1 % par année, tout compris.

Source: La Presse

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