Devrait-on y penser à 25, 35, 40 ou 50 ans ? En fait, la réponse est simple même si elle n’est pas toujours facile à mettre en application : le plus tôt possible !
Ce n’est un secret pour personne : en matière de finances personnelles, les fourmis seront toujours plus riches que les cigales. Et le même principe s’applique à la retraite : plus on aura été prévoyant pendant sa vie active et plus on pourra bénéficier d’un bon pécule pour ses vieux jours, affirme Antoine Chaume, planificateur financier chez Lafond + Associés.
« Les statistiques démontrent clairement que les 10 premières années d’épargne, celles au début de la vie active sont cruciales, car elles représentent, à terme, près de 50 % du bas de laine pour la retraite », explique-t-il. Autrement dit, plus tôt vous mettez de l’argent de côté et plus il fructifiera.
Par exemple, une somme de 5000 $ économisée annuellement pendant 10 ans placée à un taux d’intérêt de 5 % donnera 62 889 $. Si on laisse ensuite croître ce montant pendant 25 ans à un taux de 5 %, on obtiendra 212 964 $. Comparativement, sachez que si vous mettez de côté 5000 $ par an pendant 25 ans, à un taux d’intérêt de 5 %, vous encaisserez 238 635 $ au bout du compte.
Voilà qui fait réfléchir...
Selon Antoine Chaume, pour s’assurer une retraite confortable, on devrait amorcer un processus de planification financière le plus tôt possible, idéalement dès la première paye. « Pour avoir des bases solides, on constitue en premier lieu un fonds d’urgence pour [faire face] aux imprévus. Ensuite, on élimine ses dettes de consommation, mais surtout on fait en sorte de prendre de bonnes habitudes en vue d’atteindre une indépendance financière », souligne-t-il.
En quoi cela consiste-t-il ? À se payer en premier afin de faire travailler son argent. « Il faut changer de mentalité, sortir de la vision du travailleur et adopter celle de l’investisseur. Ainsi, on n’attendra pas la fin de l’année pour voir combien on peut cotiser dans son REER. Au contraire, on prend les devants et on prélève un montant sur chaque paye », conseille le planificateur financier.
Vous n’avez pas de gros revenus et vous peinez à mettre quelques dollars de côté ? Sachez que la modique somme de 20 $ par semaine vous donnera 1040 $ à la fin de l’année. C’est un bon début !
Pour les retardataires
Plus on laisse s’écouler les années avant de se retrousser les manches et plus cela aura un impact à la baisse sur les revenus disponibles à la retraite. Cependant, il n’est jamais trop tard pour prendre le taureau par les cornes, estime Antoine Chaume. Bien sûr, ce déficit d’épargne aura des conséquences et il faudra sans doute revoir ses plans. « Dans ce cas, on doit repenser les paramètres, par exemple faire des placements plus risqués afin d’augmenter les rendements, accroître le taux d’épargne, repousser l’âge où l’on cessera de travailler ou encore réduire le niveau de revenus à la retraite », énumère-t-il.
CONSEILS
Plus on est jeune et plus il est payant d’investir, car sur une longue période, l’intérêt composé permet d’accumuler des montants appréciables.
Vous voulez accroître votre capacité d’épargne progressivement sans trop vous serrer la ceinture ? Un bon truc est de mettre de côté les montants supplémentaires touchés à chaque augmentation de salaire. « Vous étiez capable de vivre sans cet argent avant de percevoir cette augmentation. Si vous l’épargnez, cela n’aura donc pas d’impact sur votre niveau de vie », remarque Antoine Chaume.
Demandez conseil à un professionnel : des études ont démontré que sur un horizon de 15 ans, avoir recours aux services d’un conseiller financier multiplie par trois la valeur des actifs.
Rodrigo Bustos
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