Le travail à la pige est de plus en plus populaire et les millénnariaux en sont les principaux acteurs. Selon un récent sondage de la compagnie TD Assurance, près des trois quarts des Canadiens du millénaire (nés entre 1980 et l’an 2000) affirment avoir eu ou prévoient avoir un emploi comme pigistes.
Malgré la flexibilité qui caractérise cette génération en ce qui concerne le travail et la vie personnelle, certaines questions les préoccupent, dont :
le manque de sécurité d’emploi (61 %);
l’instabilité du revenu (41 %);
l’absence de vacances payées (38 %);
l’absence de pension (32 %).
De façon plus générale, dans son rapport de 2017, Pervasive and Profound : impact de la volatilité du revenu sur les Canadiens (en anglais seulement), la Banque TD a constaté que les Canadiens dont le revenu mensuel est imprévisible sont plus susceptibles d’éprouver des difficultés et du stress et de manquer de confiance en leur avenir financier. Plus précisément, le rapport indique que la volatilité du revenu est plus susceptible d’être vécue par les personnes de 18 à 24 ans, en particulier les femmes.
« Les emplois à temps partiel offrent aux Canadiens plus de souplesse parce qu’ils peuvent travailler où ils veulent, quand ils le veulent et comme ils le veulent. Bien que ces avantages puissent plaire à l’importante main-d’œuvre du millénaire au Canada, il est important de reconnaître et de planifier l’instabilité qui peut découler des emplois dans le secteur des spectacles. Pour la génération à la pige, les besoins et les risques peuvent changer sur une base mensuelle, il est donc important de vous préparer et de protéger vous-même votre santé financière et toutes les personnes à votre charge contre les imprévus. » Mark Hardy, vice-président associé de la division Vie et Santé de la TD
Parmi les imprévus et les incertitudes de l’économie à la pige, on peut noter les difficultés en ce qui concerne l’accès à la propriété.
En 2017, l’agence immobilière Royal LePage avait publié les résultats de l’Enquête pancanadienne sur la masse critique des millénariaux. Elle montrait le type de relation que la génération du millénaire (les 25-30 ans) a avec l’accès à la propriété. On pouvait y lire que 69 % d’entre eux espèrent être propriétaires d’ici les cinq prochaines années, mais seulement 57 % pensent être en mesure d’atteindre cet objectif.
« Contrairement à leurs parents de la génération des baby-boomers, la masse critique des millénariaux est confrontée à de bien plus grands défis qui varient en fonction d’où ils vivent. Tandis qu’il est relativement plus facile de trouver un emploi dans nos grands centres urbains comme à Toronto et Vancouver, en comparaison avec d’autres villes canadiennes, les acheteurs sont confrontés à un inventaire limité et des prix élevés. Là où les prix sont plus abordables, le marché de l’emploi peut être plus incertain. » Phil Soper, président et chef de la direction, Royal LePage
Selon l’Enquête sur la masse critique des millénariaux, bien que le rêve d’être propriétaire soit bien vivant, les défis auxquels ils font face sur le chemin vers l’accession à la propriété sont nombreux.
Rodrigo Bustos
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