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Devenir un aidant naturel pour un proche nécessite souvent un investissement de temps et d’argent important. Les Canadiens qui contribuent aux soins d’un proche déboursent en moyenne 430 $ par mois, selon un sondage de la Banque CIBC. Les trois quarts des répondants disent devoir faire des sacrifices financiers. Quelle aide financière pourriez-vous recevoir?

Différentes aides financières sont disponibles pour les aidants naturels et leurs proches ayant besoin de soins. Cela ne rembourse pas tous les jours de travail perdus, les frais de stationnement et les autres dépenses. Par contre, elles peuvent vous permettre de souffler un peu.

Crédits d’impôt fédéraux

Voici un exemple. Votre parent a besoin d’un préposé aux services de soutien à la personne à temps plein. Vous partagez la facture avec vos frères et sœurs. « Vous pourriez chacun être en mesure de réclamer le crédit d’impôt pour frais médicaux relativement à ces coûts, indique Jamie Golombek, directeur gestionnaire, planification fiscale et successorale, planification financière et conseil à la CIBC. De plus, vous pourriez chacun être admissible à un crédit canadien pour aidant naturel non remboursable. Il est de 15 % jusqu’à concurrence de 6986 $. »

Le crédit d’impôt pour personnes handicapées peut aussi, à certaines conditions, être transféré à un aidant naturel. Il peut alors réduire le montant qu’il doit payer en impôt.

Enfin, le crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire peut atteindre un maximum de 1500 $ pour les rénovations et d’autres dépenses.

Crédits d’impôt provinciaux

Le gouvernement du Québec a aussi des mesures semblables pour apporter une aide financière aux aidants naturels et à leurs proches malades ou handicapés :

    Crédit d’impôt pour aidant naturel
    Crédit d’impôt pour frais médicaux
    Montant pour déficience grave et prolongée des fonctions mentales ou physiques
    Crédit d’impôt pour maintien à domicile des aînés

Assurances

Les assurances invalidité, maladies graves et soins de longue durée peuvent également réduire le fardeau financier d’un aidant naturel. Ces sommes pourraient servir à payer une infirmière pour offrir certains soins ou des équipements, par exemple.

Par contre, la personne doit avoir souscrit à de telles protections pendant qu’elle est encore en santé.

Compensation dans le testament

Si l’un des frères et sœurs est principalement responsable des soins d’un parent malade, une compensation financière pourrait être prévue. Elle pourrait être versée pendant les soins ou au décès, dans le testament. Selon le sondage, les deux tiers des répondants seraient d’accord avec un geste semblable.

Par contre, mieux vaut que la situation soit claire pour tout le monde. « Lorsque les dispositions sont informelles, des malentendus peuvent survenir, indique M. Golombek. En menant des discussions claires et en veillant à disposer de la bonne paperasse, le plan successoral peut contribuer à limiter les querelles familiales. »

Pensez notamment à une procuration, à un mandat de protection en cas d’inaptitude et à un testament.

Prendre soin de soi

Les aidants naturels s’épuisent bien souvent à vouloir aider leur proche. Cela peut avoir des conséquences tant sur leur santé physique que psychologique et financière. N’hésitez pas à demander de l’aide à votre CLSC et aux organismes de proches aidants. Vous pourriez notamment obtenir une oreille attentive et quelques heures de répit.

Source: Économies et Cie