Je ne vous apprends rien en vous disant que l'argent est un élément important dans nos vies. Une étude de l'American Psychological Association (APA) sur le stress lié aux questions financières, a démontré que les questions d'argent surpassent d'autres sources de stress comme le travail, la famille et les soucis de santé personnelle.
Or, l'une des sources de stress annuelles pour plusieurs d'entre nous est la saison annuelle des impôts personnels, qui survient inévitablement en mars et avril au Canada.
Une question centrale à se poser est celle d'engager quelqu'un pour remplir ses déclarations ou s'en occuper soi-même. Le degré de complexité ou de simplicité de sa situation fiscale peut guider ce choix.
La responsabilité de la déclaration de revenus demeure toutefois celle du contribuable. Peu importe si vous confiez ou non à d'autres la tâche, il est nécessaire de rassembler les documents fiscaux de l'année (et ceux des années précédentes le cas échéant).
S'en occuper soi-même
Certains aiment bien préparer leurs déclarations de revenus. Leur situation peut être fort simple (un seul revenu, un seul employeur, ni divorce récent ni biens immobiliers), de sorte que confier cette tâche à une tierce personne peut paraître inutile.
D'autres s'intéressent carrément aux nouveautés fiscales et se tiennent à jour.
Pour tous ceux-là, les «autonomes», il est possible de se procurer les formulaires à l'Agence du revenu du Canada et à Revenu Québec ou en utilisant des logiciels fiscaux.
Parmi les logiciels d'impôt les plus populaires, citons: ImpôtRapide, ImpôtExpert, H&R Block et StudioTax. Même si certains logiciels offrent des éléments de planification, il faut toutefois être prudent, car un contribuable pourrait oublier de cocher une case adaptée à sa situation personnelle.
Faire appel à un professionnel permet souvent d'optimiser l'utilisation de l'ensemble des déductions et crédits d'impôt auxquels le contribuable a droit. En plus de la préparation des déclarations, il y a aussi la planification fiscale associée. D'autres conseils fiscaux (TPS/TVH) ou financiers peuvent être offerts par un spécialiste. Au Canada, il n'y a pas d'accréditation des préparateurs par les agences gouvernementales de revenu.
L'embauche d'un comptable (ou fiscaliste) est généralement la façon la plus répandue de régler ses impôts. Certaines personnes préfèreront avoir recours à un membre de la famille ou à un ami, mais les mêmes questions devraient s'appliquer que celles visant un comptable. Il faudra aussi prévoir des coûts... ne serait-ce qu'offrir une bouteille de vin en guise de compensation.
Les comptables travaillent dans des firmes de diverses tailles, nationales ou plus locales. En plus des firmes comptables, d'autres chaînes qui ont pignon sur rue offrent ce service.
Les détenteurs d'un titre comptable sont des professionnels avec une formation en comptabilité (baccalauréat et/ou diplôme d'études supérieures), incluant la dimension fiscale. Certains se spécialisent en fiscalité et ont une formation avancée en fiscalité. Les comptables sont soumis à un Code de déontologie. Au Canada, les comptables professionnels agréés (CPA) sont ceux dont le titre est reconnu depuis l'unification des CA, CGA et CMA.
Selon la complexité, les tarifs exigés par ces professionnels peuvent varier selon plusieurs fourchettes de prix, allant de 30$... à 1000$ et plus. Le coût et le nombre d'heures dépendent de la complexité de la situation fiscale.
Il faut penser à la qualité du travail, à l'argent épargné avec les conseils de professionnels, au temps à y consacrer et non seulement aux frais.
Pour les personnes à revenu modeste ou appartenant à des groupes ciblés (étudiants, immigrants), des groupes communautaires ou des établissements d'enseignement offrent de préparer gratuitement les rapports d'impôts lors de cliniques fiscales dans toutes les régions au pays.
Divers autres facteurs doivent être considérés dans la décision de confier à d'autres la préparation des déclarations annuelles de revenu.
Un changement dans la situation personnelle (divorce, mariage, naissance d'un enfant, décès) ou une situation plus complexe (démarrage d'une entreprise, détention d'un immeuble à revenu) peut nécessiter une expertise plus pointue puisqu'il y a diverses options et règles particulières qui s'appliquent. Des changements aux règles fiscales peuvent aussi être un bon moment pour réviser son choix.
Voici certaines questions que l'on devrait se poser (et poser à son comptable éventuel lors d'un premier entretien) avant de faire son choix:
Solliciter son réseau de contacts peut aussi aider à identifier la perle rare. Confier une partie de ses finances ne peut se faire sans d'abord établir une relation de confiance. Cela vaut donc la peine d'y consacrer un peu de temps. Soyez organisé et commencez le plus tôt possible... sans attendre la date limite du 30 avril.
Nicholas Laflèche
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