La vie de couple comporte ses hauts et ses bas et l’aspect financier y contribue sans aucun doute. Quand vient le temps de planifier sa retraite, faut-il le faire avec ou sans sa douce moitié? Tour d’horizon.
Lorsque l’on planifie en couple, on peut notamment fractionner ses revenus pour réduire sa facture d’impôt annuelle et protéger son conjoint en faisant des choix judicieux en matière d’assurance, de placement et de succession.
Évidemment, advenant une séparation, la planification de retraite effectuée en couple ne sera plus réalisable. Il faut donc aussi établir des projections individuelles, également utile lorsque les dépenses sont partagées selon une entente entre les conjoints (par exemple, une convention de vie commune).
Il importe de savoir que des règles sur la répartition des régimes de retraite entre les conjoints s’appliquent lors de la séparation et peuvent forcer le changement des planifications.
Il faut également tenir compte du fait que les membres d’un couple ne prendront pas leur retraite au même moment et qu’il faut planifier en conséquence, puisque cela aura un effet sur le fractionnement du revenu. Les objectifs de retraite n’étant pas toujours les mêmes entre les conjoints, il faut aussi s’assurer d’en discuter pour atteindre la conciliation dans le couple.
Il est important de se poser les bonnes questions lorsqu’il s’agit de planifier la retraite. Le moment venu, les clients devraient songer à venir vous rencontrer, car ce processus n’est pas à prendre à la légère.
Il y a plusieurs facteurs à prendre en considération, dont l’inflation, qui fera varier considérablement leur pouvoir d’achat le moment venu. La méthode de décaissement et la sélection des comptes dont proviendront les revenus devront être définis selon les besoins des épargnants et les conséquences fiscales de chaque choix. C’est aussi ici que la décision de planifier en couple ou individuellement prendra tout son sens.
Il n’est JAMAIS TROP TÔT pour planifier sa retraite!
Les bonnes questions à aborder avec votre client :
Combien vous coûte votre mode de vie actuel?
À quel âge voulez-vous prendre votre retraite?
Quels sont vos objectifs de retraite?
Quelles seront vos sources de revenus à la retraite?
Quelle est l’épargne nécessaire pour réaliser ses objectifs?
Votre client doit s’assurer d’avoir une couverture d’assurance suffisante jusqu’à sa retraite et, selon ses objectifs successoraux, un testament adapté à sa situation et un mandat de protection en cas d’inaptitude, préférablement assorti d’une procuration générale, pouvant être utilisée sans inaptitude. Plusieurs aînés préfèrent en effet confier la gestion de leurs avoirs à leurs enfants pour éviter les tracas même s’ils ne sont pas considérés inaptes.
Si votre client en fait la demande, il est possible de diviser certains de ses revenus de retraite avec son conjoint dans le but de diminuer son impôt à payer à la fin de l’année. En revanche, les régimes suivants ne sont pas admissibles : régime complémentaire de retraite, compte de retraite immobilisé, pension de la Sécurité de vieillesse (SV) et contrat de rente. Le CELI n’est pas considéré pour le fractionnement de revenu puisqu’on n’en tient pas compte dans le calcul du revenu imposable à la retraite.
Certaines conditions s’appliquent; rappelez à votre client l’importance de votre rôle pour qu’il puisse saisir toutes les occasions qui s’offrent à lui et s’assure qu’il remplit toutes les conditions pour profiter du fractionnement du revenu.
Fractionner ses revenus avec son conjoint permet parfois d’éviter d’avoir à rembourser une partie ou la totalité de la prestation de Sécurité de vieillesse du Canada. Cette dernière constitue un montant fixe de 601,45 $ mensuellement. Si le revenu net annuel de votre client à la retraite pour une année donnée excède 77 580 $ (incluant la SV), il devra rembourser 15 % de cet excédent jusqu’à concurrence du revenu de SV pour cette année.
Le conjoint(e) est la personne avec laquelle votre client est marié, uni civilement ou en union de fait.
Aux yeux du Régime de rentes du Québec, des régimes de retraite du secteur public (RREGOP, RRPE, etc.) et des régimes d’employeurs, le conjoint de fait est la personne avec qui votre client vit depuis au moins trois ans (ou un an s’ils ont eu un enfant, qu’il soit de leur union ou adopté).
Pour ce qui est des régimes d’employeurs de juridiction fédérale et des prestations de Sécurité de vieillesse, on considère qu’un couple est en union de fait lorsqu’il a fait vie commune pendant minimalement 12 mois, incluant les ruptures de moins de 90 jours ou lorsque le conjoint est le parent biologique ou adoptif de l’un des enfants de votre client.
Les conjoints de fait qui ont déjà été mariés avec quelqu’un d’autre devraient porter attention à certaines particularités. Par exemple, s’ils sont en séparation de corps (aussi appelée « séparation légale »), ils sont toujours considérés comme mariés. Pour les régimes de retraite énumérés précédemment, c’est ce mariage qui pourrait l’emporter sur l’union de fait. Ils pourraient donc être répartis en conséquence.
Source: Conseiller
Rodrigo Bustos
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