Impatient de recevoir votre remboursement d'impôt? Vous n'êtes pas le seul. Un nouveau sondage de la Banque CIBC révèle que plus de la moitié (53 %) des Canadiens ont déjà reçu leur remboursement, ou s'attendent à en recevoir un, pour l'année d'imposition 2018. La majorité d'entre eux se serviront de ce surplus pour payer des factures ou rembourser des cartes de crédit ou des prêts. Or, un remboursement d'impôt n'est pas l'« argent tombé du ciel » que les Canadiens croient, a souligné le fiscaliste Jamie Golombek. C'est plutôt un signe de mauvaise planification financière.
« Les Canadiens adorent recevoir leur remboursement d'impôt. À cette période de l'année, nombreux sont ceux qui sont submergés par l'"intaxication" - un terme que j'emploie pour décrire l'euphorie de courte durée ressentie quand on reçoit un remboursement d'impôt, mais qui s'atténue lorsqu'on s'aperçoit qu'on nous redonne notre propre argent. Mieux vaut s'assurer que son portefeuille est le plus efficace possible au point de vue fiscal, pour conserver une plus grande part de son argent tout au long de l'année, fait remarquer Jamie Golombek, directeur gestionnaire, Planification fiscale et successorale, Banque CIBC. Le moment est tout désigné pour parler à un spécialiste en services financiers, afin de savoir comment utiliser de façon optimale votre remboursement pour l'année d'imposition 2018, soit atteindre vos objectifs - et planifier de ne recevoir aucun remboursement l'an prochain ».
Par exemple, une stratégie que suggère M. Golombek est de réduire les retenues d'impôt sur chaque chèque de paie, au lieu d'attendre la production de votre déclaration au printemps suivant pour obtenir un remboursement. En remplissant le formulaire T1213 d'une page de l'Agence du Revenu du Canada « Demande de réduire des retenues d'impôt à la source », vous pouvez indiquer les divers crédits ou déductions qui, non pris en compte, donneraient lieu à un remboursement d'impôt pour l'année. Parmi les exemples, mentionnons les cotisations à un REER ou les frais de garde d'enfants.
Les Canadiens se tournent vers différents placements pour aider à faire fructifier leur argent, mais ils sont nombreux à en connaître bien peu sur leurs retombées fiscales. En fait, la majorité des Canadiens (76 %) ignorent que les placements non enregistrés ne sont pas tous imposés de la même façon et 80 % d'entre eux ne savent pas que le revenu de placement n'est pas entièrement imposé à son taux marginal. Une part majoritaire des Canadiens (51 %) n'est pas consciente qu'ils doivent payer de l'impôt sur le revenu d'intérêt qu'ils gagnent pour un compte d'épargne au quotidien.
« Les divers types de revenus de placement sont imposés différemment. Par conséquent, votre choix de placements peut avoir une incidence importante sur votre rendement après impôt lié à un placement précis, mentionnent M. Golombek et Debbie Pearl-Weinberg, directrice générale, Planification fiscale et successorale, Banque CIBC dans un nouveau rapport intitulé Un portefeuille moins imposé : Comprendre l'imposition des revenus de placement et la vidéo jointe. Si vous n'accordez pas d'importance à la façon dont votre revenu de placement est imposé, vous pourriez manquer des occasions d'obtenir un meilleur rendement après impôt, sans oublier que vos revenus de placement pourraient vous faire passer à une tranche d'imposition marginale supérieure ».
Par exemple, 77 % des répondants ne savent pas que les dividendes de source canadienne, reçus de la part d'une société canadienne, comme une banque, ou bien de la part de fonds communs de placement ou de FNB, sont imposés à un taux préférentiel, grâce au crédit d'impôt pour dividendes. De la même façon, les gains en capital sont imposés à 50 % seulement, réduisant véritablement de moitié tout taux d'imposition applicable. En outre, les gains ne sont imposés que lorsque le placement est vendu. La réalité est tout autre pour les intérêts qui découlent, par exemple, d'un compte bancaire, d'un CPG ou de dividendes étrangers, imposés annuellement selon votre taux intégral d'imposition marginale.
Le moment auquel les placements sont achetés ou vendus peut également influer sur votre facture fiscale, révèle le rapport. Dans le cas des gains de capital, en repoussant la vente d'un placement au mois de janvier de l'année civile suivante, au lieu de procéder à la vente à la fin de l'année en cours, vous pouvez reporter l'impôt à l'année suivante. De plus, si vous encaissez une perte nette de capital, elle peut être reportée rétrospectivement pour compenser des gains réalisés dans les trois années précédentes, ou reportée pour utilisation dans une année future.
En ce qui concerne les questions sur l'imposition des régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) et des comptes d'épargne libres d'impôt (CELI), les Canadiens s'en sont tirés un peu mieux. La plupart des personnes interrogées (70 %) savent qu'elles ne paient pas d'impôt sur le revenu gagné dans un REER tant qu'il n'est pas retiré, mais ils étaient moins nombreux (53 %) à être au fait que le revenu gagné dans un CELI est entièrement libre d'impôt si les règles applicables pour ce type de compte sont respectées.
« Investir dans un CELI ou un REER avec report d'impôt représente une très bonne première étape. Prenez néanmoins le temps d'examiner l'ensemble de votre portefeuille avec un conseiller fiscal, pour vous assurer de ne pas laisser filer des moyens d'optimiser vos revenus et d'alléger votre facture fiscale grâce à des choix de placements plus avisés, a déclaré M. Golombek.
De plus, si vous empruntez pour faire des placements, ou si vous payez des frais pour un portefeuille non enregistré géré par un professionnel, vous pourriez également être en mesure de demander un remboursement des dépenses, pour réduire davantage les impôts que vous devrez payer par la suite », ajoute-t-il.
Vous trouverez plus de renseignements sur l'imposition du revenu de placement, dont le revenu de source étrangère, les placements immobiliers et le fractionnement de revenu à l'aide de prêts au taux prescrit, de même que sur la déduction des frais de placement dans le rapport.
Du 22 au 24 mars 2019, un sondage en ligne a été réalisé par Maru/Blue auprès de 1 516 adultes canadiens choisis au hasard qui sont des panélistes de La Voix Maru. Aux fins de comparaison, un échantillon aléatoire de cette taille comporte une marge d'erreur estimée (qui mesure la variabilité d'échantillonnage) de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés par niveau de scolarité, âge, sexe et région (et, au Québec, par langue) de manière à refléter la composition de la population, en fonction des données du recensement. Ceci a pour but de veiller à ce que l'échantillon soit le plus représentatif possible de toute la population adulte du Canada. Les écarts entre les totaux sont attribuables à l'arrondissement des données.
Source: Newswire
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