Gérer un programme d’assurance collective afin qu’il réponde aux besoins des employés sans engendrer des coûts excessifs n’est pas un exercice simple. La série d’articles intitulée Les pièges à éviter en assurance collective pour les PME est destinée à vous aider à maîtriser le dossier.
Lorsque l’on implante un programme d’assurance collective dans notre entreprise, la communication auprès des employés est primordiale. Tant l’employeur que les employés ont intérêt à maintenir les primes basses. Sensibiliser et éduquer les employés peut s’avérer bénéfique pour la santé de notre programme.
Encore faut-il savoir comment s’y prendre.
Entretiens avec :
Jean-Paul Albert, auteur et chargé de cours à l’Université Laval
Audrey Girard-Lachapelle, conseillère en régimes d’assurance collective
Sébastien Lussier, directeur de l’entreprise Créations Jade
Nathalie Marcoux, conseillère en avantages sociaux
JPA : L’un des défis pour les gestionnaires d’un programme d’assurance collective est de communiquer au personnel la vue d’ensemble ainsi que les détails des assurances collectives offertes. L’intérêt collectif de contrôler les coûts, surtout dans le contexte d'une PME, est un aspect important à faire ressortir.
SL : Lorsque nous avons changé d’assureur récemment, nos courtiers du Régime d’assurance collective des chambres de commerce ont fait une présentation aux employés. Ils nous ont entre autres fait prendre conscience que nous avons tous un rôle à jouer dans la gestion de nos primes et que notre comportement individuel a une incidence sur la collectivité.
L’augmentation des coûts des médicaments depuis les deux dernières décennies est un enjeu social majeur. Sur le plan individuel, on peut se sentir impuissant face à ce phénomène. Quels gestes peuvent poser les employés pour aider à réduire les coûts?
AGL : Quand on agit sur le coût des médicaments, on agit sur le coût global de la prime de l’entreprise. En général, 75 % des réclamations totales de soins médicaux sont liées aux coûts des médicaments.
NM : Lorsqu’on rencontre les employés pour leur présenter le Régime d’assurance collective des chambres de commerce, ils sont souvent surpris d’apprendre que les médicaments ne sont pas vendus au même prix partout. L’écart est parfois étonnant d’une pharmacie à l’autre, en partie en raison des honoraires des pharmaciens.
On leur recommande donc de :
La loi sur les médicaments prévoit que le coût du médicament générique ne peut représenter plus de 25 % du coût du médicament de marque, ce qui peut générer une économie importante autant pour l’assuré que pour l’entreprise.
Par exemple, prenons un médicament de marque coûtant 100 $ et son équivalent générique à 25 $.
S’il est remboursé à 80 % par l'assureur, il s'agit d’une économie directe de 60 $ pour une seule prescription :
Médicament de marque 100 $ = 80 $ pour l’assureur + 20 $ pour l’employé
Médicament générique 25 $ = 20 $ pour l’assureur + 5 $ pour l’employé
Économie = 60 $ pour l’assureur et 15 $ pour l’employé
Résultat?
L’employé débourse moins de sa poche. L’entreprise voit une réclamation de 20 $, plutôt que de 80 $, s’ajouter à son historique de réclamations, ce qui aura une incidence positive sur son renouvellement.
Imaginez trente employés qui prennent des médicaments tous les mois. Si l’on additionne ces montants, ce sont des milliers de dollars économisés annuellement.
AGL : Il y a aussi les pharmacies postales qui sont à considérer. Les médicaments sont livrés par la poste directement au domicile et permettent des économies. L’employé y trouve son compte puisqu’il débourse moins de sa poche en pharmacie, et par le fait même, l’assureur paie moins cher pour ces médicaments, donc il y a moins de réclamations. Ces économies contribuent à réduire les coûts de l’assurance collective.
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AGL : Un aspect qui est parfois négligé, mais qui peut contribuer à faire baisser la prime est de regarder les besoins réels des employés. En analysant le rapport des réclamations, on peut être surpris de constater que l’on paie pour des services peu ou pas utilisés. Par exemple, le montant alloué pour les soins paramédicaux (massothérapie, ostéopathie, chiropractie, etc.) peut être réduit ou modifié pour un régime flexible, comme un compte de gestion santé.
SL : Nous avons constaté que les employés, une fois sensibilisés à leur utilisation des soins, ont moins fait de réclamations au cours de l’année, ce qui a même contribué à faire baisser nos primes lors de notre renouvellement.
Source: ACCLR
Rodrigo Bustos
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