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Succession d’une entreprise agricole : programme d’assurance-vie pour créer de la valeur

29 janvier 2018

ALMA – Saviez-vous qu’un programme d’assurance vie bien adapté peut être un moyen de créer de la valeur lors de la succession d’une entreprise agricole?

En alliant les primes d’assurances et les placements, le programme de financement immédiat (PFI) est un produit financier qui permet de générer des centaines de milliers de dollars libres d’impôt, et ce, sans empiéter sur le potentiel d’investissement d’une entreprise agricole.


Souscrire à une assurance vie de 500 000 $ permet de léguer une somme intéressante à sa famille lors de son décès. Mais il existe d’autres produits financiers, comme le PFI, qui permettent de générer beaucoup plus de valeur, soutient Stéphanie Blackburn, conseillère en sécurité financière et spécialiste des successions pour STB services financiers. « Ce produit est un moyen de diversifier son portefeuille pour créer de la valeur », a-t-elle expliqué lors d’une conférence tenue dans le cadre de l’événement Faire du lait en grand! 8.0, présenté au Saguenay–Lac-Saint-Jean du 12 au 14 décembre derniers. 


Au lieu de simplement débourser pour payer une assurance, il est possible d’investir dans un placement tout en adhérant à un programme d’assurance vie, a renchéri Denis Larouche, agronome-conseil en gestion et directeur général du Groupe multiconseil agricole (GMA) du Saguenay–Lac-Saint-Jean. 


Lors d’une telle planification, un producteur s’engage, par exemple, à verser 1,3 M$ dans un fonds, à raison de 100 000 $ par année. Dans le cadre d’une entreprise agricole, cette somme peut toutefois être réempruntée immédiatement, ce qui évite d’empiéter sur la capacité d’investissement des entreprises. « Il y a assez de valeur dans le produit pour que les institutions financières prêtent les 100 000 $ que tu viens de verser dans le programme », remarque la planificatrice. 


Résultat : le producteur n’a qu’à payer les intérêts sur le prêt pendant que les intérêts sur le placement s’accumulent beaucoup plus rapidement dans le PFI. 


Pour reprendre l’exemple cité ci-dessus, avec un PFI de 1,3 M$, le produit peut générer des bénéfices nets de 2,2 M$ après 47 ans (après remboursement du prêt et des intérêts). Cette solution est intéressante, mais elle n’est pas conçue pour tout le monde, note Stéphanie Blackburn. « C’est un outil très intéressant pour quelqu’un qui veut planifier la succession en s’assurant un revenu de retraite sans compromettre la capacité d’investissement dans l’entreprise, dit-elle. De plus, c’est un compte qui permet de sortir des liquidités libres d’impôt. » Selon cette dernière, cette solution s’applique dans le cadre d’une planification financière complète de l’entreprise qui a des besoins de succession et d’investissements annuels. 


Pascale Maltais et son frère, qui s’apprêtent à prendre la relève de l’exploitation familiale, la Ferme Maltais à Hébertville, envisagent sérieusement d’investir dans une telle solution. « C’est un produit super intéressant, parce que ça nous permettrait de mieux planifier un transfert éventuel à nos enfants, lance la jeune femme, qui est également agroéconomiste pour le GMA Saguenay–Lac-Saint-Jean. Mais ça ne se fait pas du jour au lendemain. On a eu huit rencontres avec Stéphanie et on commence à bien comprendre tous les enjeux. » 

Des fourrages précieux René Roy, agroéconomiste chez Valacta, a présenté une conférence pour maximiser la valeur des fourrages, car rappelons-le, plus les pertes sont grandes, plus les superficies nécessaires pour nourrir le troupeau sont grandes. Voici ses principaux constats et conseils : La clé du succès est de respecter le taux d’humidité. Quelques repères : – Silo hermétique : 50 à 55 %, – Silo vertical : 40 à 50 %, – Silo horizontal : 30 à 35 %, – Grosses balles: 40 à 50 %; La récolte du foin sec en petites balles génère le plus de pertes; Les producteurs gagnent à ralentir la fourragère au champ pour respecter la capacité de tassement dans un silo-couloir. En bref, il faut tenir compte des contraintes d’entreposage; La maturité du grain est le facteur le plus important dans la fermentation. « On ne réussira jamais à faire des miracles en ensilant une plante trop mature », dit-il.


GUILLAUME ROY
Collaboration spéciale

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