Vous croyez faire les bons choix en matière d’épargne et de planification pour votre retraite ? Réfléchissez-y à deux fois, car vous êtes peut-être en train de vous tirer dans le pied...
Durant la majeure partie de sa vie, on est amené à prendre toutes sortes de décisions en matière de finances personnelles et d’épargne. Faut-il cotiser dans un REER ou un CELI ? Combien mettre de côté pour les études de ses enfants ? Est-il préférable de rembourser son hypothèque le plus rapidement possible ? Autant de questions auxquelles nous répondons souvent au cas par cas, sans vraiment réfléchir à une stratégie à long terme. Ce faisant, c’est toute sa planification de retraite que l’on met en péril. Les conseillers en services financiers constatent d’ailleurs que les gens qui viennent les consulter commettent fréquemment les mêmes erreurs. Voici quelques faux pas fréquents à éviter.
Ne pas tout miser sur les REEE
« Il m’arrive de rencontrer de nouveaux clients qui ont décidé de consacrer toute leur capacité d’épargne aux REEE de leurs enfants », constate André Lacasse, planificateur financier chez Services financiers Lacasse. Il faut dire que la subvention du gouvernement fédéral qui peut atteindre jusqu’à 30 % permet de maximiser l’investissement dans les futures études de nos jeunes. Cet incitatif puissant pousse donc certains parents à verser le maximum dans un REEE. « Néanmoins, en mettant tous leurs œufs dans le même panier, ils négligent de mettre de l’argent de côté pour leur retraite, comme ils pourraient le faire en versant une partie de leur épargne dans un REER ou un CELI par exemple », prévient-il.
Remboursement d’hypothèque : pas trop vite
D’autres personnes, pressées de se débarrasser de cette lourde dette, mettent les bouchées doubles dans le remboursement de leur prêt hypothécaire. Une bonne idée ? Pas selon André Lacasse, qui estime que là encore, ce n’est pas la stratégie idéale. « Bien sûr, si on se débarrasse de son hypothèque plus rapidement, on va dégager ensuite une bonne capacité d’épargne. Par contre, il faut se rappeler que plus on met de l’argent de côté tôt dans la vie, et plus on pourra bénéficier de l’effet cumulatif des intérêts composés », explique-t-il. En effet, un régime d’épargne même modeste, mais démarré tôt rapportera davantage à la retraite qu’un régime établi plus tard, même si les cotisations sont beaucoup plus importantes à ce moment-là.
Considérer sa situation matrimoniale
La réflexion entourant la retraite doit aussi tenir compte de votre situation matrimoniale. Si vous gagnez un meilleur salaire que votre conjoint, vous pourriez avoir intérêt à cotiser à son REER, ce qui permettra au couple d’effectuer des retraits moins imposés, et ce avant même l’âge de 65 ans. Prenons l’exemple d’un couple qui décide de prendre sa retraite à 62 ans sans réclamer les pensions gouvernementales. Monsieur et madame décident de vivre avec 36 000 $ pour l’année, qui seront retirés des REER. Or, deux retraits de 18 000 $ dans le REER de chaque conjoint seront moins imposés qu’un retrait de 36 000 $ dans un seul. D’où l’importance que les deux époux puissent disposer d’une épargne suffisante. Cette stratégie fiscale peut, dans une certaine mesure, se révéler avantageuse durant votre vie active ainsi qu’à la retraite.
CONSEILS
Une bonne stratégie consiste à répartir la somme que vous pouvez épargner dans plusieurs postes à la fois : REER, REEE, mise de fonds pour l’achat d’une maison, fonds d’urgence, etc.
Avant de commencer à mettre de l’argent de côté, commencez par vous débarrasser de vos mauvaises dettes. Il est plus judicieux de rembourser vos soldes de cartes de crédit (20 % d’intérêt en moyenne), avant de cotiser dans un REER.
Pour éviter de s’en tenir à un plan de retraite opportuniste et au cas par cas, consultez un professionnel qui pourra vous conseiller dans votre démarche et vous proposer une stratégie globale.
Rodrigo Bustos
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