Communément appelée assurance salaire, l’assurance invalidité sert à remplacer le revenu que vous ne pourrez pas toucher si vous vous blessez ou si la maladie vous limite dans vos tâches habituelles.
Il y a des assurances de courte durée et de longue durée. La chronique d’aujourd’hui concerne surtout cette seconde catégorie.
Lorsqu’on fait une réclamation, les prestations sont versées mensuellement et commencent la plupart du temps après une période d’attente de 30 à 120 jours après le début de l’invalidité. Évidemment, plus ce délai est court, plus la prime est élevée. Pour être éligible, on va exiger que les blessures ou maladies rendent l’assuré incapable d’exercer son emploi habituel et qu’il n’exerce aucun autre travail rémunéré. Certaines assurances couvrent également l’invalidité partielle.
Comme les assurances collectives ne remplacent qu’environ 60 % à 70 % des revenus, plusieurs travailleurs souscrivent des assurances privées pour couvrir la différence.
L’assurance la plus humaine
Comparativement à l’assurance en cas de décès, qui verse une compensation à vos héritiers APRÈS votre mort, l’assurance invalidité vous aidera à maintenir votre niveau de vie. Elle servira à éviter l’appauvrissement de toute la famille si la malchance vous accable. L’assurance invalidité de longue durée remplace vos revenus perdus jusqu’à l’âge de 65 ans, soit jusqu’à ce que vous commenciez à recevoir vos prestations de retraite.
Il est recommandé de souscrire tôt à ce type de police. Lorsqu’on a des obligations financières et familiales comme une jeune famille et une hypothèque importante, cette protection prend toute son importance. À mon avis, elle a préséance sur l’assurance en cas de décès. Quand vous avez une protection personnelle équivalant à 80 % du salaire brut, cela protège suffisamment puisqu’aucun impôt ne sera prélevé. Ceci est valable uniquement pour les polices individuelles dont vous acquittez personnellement les paiements.
Avenants
Les produits varient énormément d’un assureur à l’autre. En plus des versements et des délais de carence, vous devez certainement être attentif aux garanties complémentaires, aussi appelées « avenants ». Ce sont des protections facultatives.
En voici quelques-unes :
Protection de fonds de retraite/REER
Indexation à l’inflation
Garantie d’assurabilité sans examen au cas où vous souhaiteriez augmenter vos protections
Protection de profession propre (l’assureur ne pourra vous obliger à réorienter votre carrière)
Maintien en vigueur même si vous changez de secteur d’activité
Exonération de paiement des primes si vous devenez invalide
RAPPEL
Avant de souscrire une assurance invalidité, vérifiez si votre régime collectif vous couvre.
Le « conseiller en sécurité financière » est le seul professionnel autorisé à vous formuler des recommandations à ce sujet
Économisez gros en optant pour un délai de carence de plus de 90 jours. Il vous faudra toutefois un fonds de prévoyance assez garni pour permettre d’absorber de 3 à 6 mois de dépenses courantes.
Si vous payez vous-même votre assurance invalidité, les prestations seront exonérées d’impôts. Si c’est votre employeur qui s’en charge à 100 %, alors vos prestations seront imposables.
https://www.journaldemontreal.com/2018/07/23/avez-vous-besoin-dassurance-invalidite
Rodrigo Bustos
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