Quelle est la cause la plus fréquente des problèmes financiers et des faillites ? Les imprévus ! Stéphane et Delphine l’ont appris à leurs dépens, même si heureusement, ils ont réussi à remonter la pente.
Dans l’esprit de la plupart des gens, les problèmes financiers sont nécessairement causés par l’incapacité à gérer son budget. C’est en partie vrai, mais pas totalement. En fait, les imprévus sont aussi largement responsables de ce type de situation.
« Soixante pour cent de nos dossiers d’insolvabilité découlent d’un imprévu : séparation dans 25 % des cas et même pourcentage pour une perte d’emploi. Quant à la maladie, on la retrouve dans 10 % des cas », détaille Pierre Fortin, syndic autorisé en insolvabilité, président de Jean Fortin et Associés.
Peu de marge de manœuvre
Pour Stéphane et Delphine, c’est un bête accident domestique qui a tout fait basculer. Camionneur, Stéphane gagne 70 000 $ par année et sa conjointe 60 000 $, comme courtière dans une compagnie d’assurances.
Parents de deux jeunes enfants, ils sont propriétaires d’une maison sur laquelle l’hypothèque encore due s’élève à 231 000 $. Ils doivent aussi payer les prêts de leurs deux autos (750 $/mois) et rembourser leurs cartes de crédit (6000 $), leur marge de crédit (18 000 $) ainsi qu’un prêt personnel de 10 000 $ contracté pour finir le sous-sol de leur résidence.
Au total, c’est 1340 $ qu’ils doivent débourser par mois, uniquement pour leurs dettes de consommation et les prêts pour les voitures. Ils n’ont donc pas beaucoup de marge de manœuvre pour constituer un fonds d’urgence et épargner pour la retraite.
Prévoir un coussin financier
En effectuant des travaux, Stéphane est tombé d’une échelle et s’est fracturé la clavicule. Incapable de travailler, il s’est retrouvé sur l’assurance emploi pour 10 semaines, ce qui a fait plonger ses revenus mensuels. « Or, la plupart des dépenses importantes dans un budget ne peuvent être réduites du jour au lendemain. On ne peut pas couper dans la nourriture ni la garderie, et on ne veut surtout pas prendre de retard avec l’hypothèque. Résultat : ce sont les dettes de consommation qui écopent... », explique Pierre Fortin.
Un an après cet événement, lorsque le couple est allé consulter le syndic, les paiements sur ses cartes de crédit et son prêt personnel avaient pris du retard, entachant son dossier de crédit. Heureusement, son niveau de revenus lui a permis de s’en sortir sans avoir à faire faillite ou à déposer une proposition de consommateur.
Mais s’il avait disposé d’un coussin financier, il aurait pu éviter cette pénible situation. Vous vous trouvez dans une conjoncture similaire ? Voici quelques conseils pour vous tirer plus facilement de ce mauvais pas.
Conseils
- Constituez un fonds d’urgence, idéalement l’équivalent de trois mois de revenus nets. Cela devrait être suffisant pour couvrir six à huit mois de chômage (avec assurance emploi) et vous permettra de respecter vos obligations financières malgré une baisse de revenus.
- Une marge de crédit préautorisée peut vous dépanner en cas de besoin, mais demandez-la lorsque vous êtes dans une bonne situation financière.
- Ne tenez pas pour acquise votre solidité financière et conservez un bas niveau d’endettement au cas où votre situation se dégraderait subitement.
- Priorisez les paiements sur les cartes de crédit, les dettes les plus coûteuses à cause des taux d’intérêt élevés (environ 19 %).
- Vous avez plus de 55 ans ? Votre plan de retraite devrait aussi prévoir que vous ayez liquidé toutes vos dettes de consommation avant de cesser de travailler.
- Ne décaissez pas vos REER pour rembourser vos dettes. Ils ne sont pas faits pour combler un manque à gagner, mais pour vous assurer une retraite plus confortable.
Source: JDM
Rodrigo Bustos
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