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Le comportement financier des Québécois change peu

20 octobre 2018

Malgré les efforts déployés en matière de littératie financière ces dernières années et les campagnes de sensibilisation, les Québécois ont peu modifié leur comportement financier.

Pourtant plus avisés, ils obtiennent à peine la note de passage (de 60 %) dans l’Indice de vigilance financière de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Dans l’édition 2018 de l’Indice Autorité, qui mesure la perception de l’utilité et le taux d’adoption d’un ensemble de 40 comportements financiers, la note globale atteint 60,6 %. Ce résultat est qualifié de statistiquement stable par rapport aux données de 2016 (61,2 %) et de 2014 (60,1 %).

Et il se veut à peine plus haut que la donnée originale de 2012 (58,5 %). « Ces résultats confirment la nécessité que nous poursuivions nos travaux de sensibilisation », a souligné Louis Morisset, p.-d.g. de l’AMF.

L’étude porte sur un sondage Web réalisé auprès de 1503 Québécois adultes. Elle vise à créer des indices sur les thématiques touchant le crédit, les investissements et placements financiers, la relation avec un représentant, les assurances, le niveau de sensibilisation à la fraude financière et la planification de la retraite.


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C’est le pourcentage des répondants qui disent ne pas toujours arriver à rembourser le montant exigible dans les délais sur les dettes.


Parmi les faits saillants, comparée à 2012, la version 2018 de l’étude fait ressortir une amélioration notable des comportements en matière de gestion du crédit, d‘assurance automobile et de planification de la retraite. À l’inverse, le recul est sensible en assurance habitation.

Plus en détail, si 99 % des répondants reconnaissent la nécessité de rembourser le montant exigible dans les délais sur les dettes, 23 % disent ne pas y arriver toujours.

Aussi, 97 % des répondants reconnaissent la nécessité de payer le solde complet de la carte de crédit à la fin de chaque mois, mais 33 % n’y parviennent pas toujours. Ils sont toutefois moins nombreux (72 %) à souligner l’importance de vérifier leur capacité à faire des versements sur des dettes à long terme et seulement 45 % le font.

Et 62 % vont magasiner les taux d’intérêt lors d’un emprunt. Par contre, ils sont plus nombreux (77 %) à dire qu’il peut s’avérer très dispendieux d’effectuer une avance de fonds sur sa carte de crédit.

En assurance automobile, 82 % des répondants affirment connaître les caractéristiques de leur assurance. Ils sont nombreux (92 %) à juger utile de comparer les primes entre assureurs, mais 67 % seulement le font.

Planification

Dans le domaine de la planification de la retraite, 80 % croient en la nécessité de considérer l’inflation dans l’exercice de planification, mais 56 % seulement en tiennent réellement compte. Pour l’espérance de vie, 79 % reconnaissent la nécessité de l’inclure dans l’équation, mais 57 % passent de la théorie à la pratique.

La proportion est un peu plus élevée lorsque vient le temps de considérer l’imposition des sommes lors du retrait : 78 % parlent de nécessité et 60 % l’appliquent. À l’autre extrémité, ils sont 80 % à considérer qu’il est important de vérifier si les sommes épargnées sont suffisantes pour la retraite, mais seuls 45 % le font.

En assurance habitation, 84 % des personnes sondées affirment être assurées et connaître les caractéristiques de leur assurance. Ils sont 81 % à évaluer le montant d’assurance nécessaire lors de l’achat et 62 % disent comparer les primes auprès de plusieurs assureurs. Tous ces pourcentages sont en baisse constante depuis 2014, et l’indice global pour ce thème est passé de 74,6 % à 70,8 % entre 2012 et 2018.

En matière de comportements, l’Indice Autorité relève notamment que 58 % des répondants composent le segment dit Avisé, impliquant une connaissance élevée et un comportement « souhaitable ». Ce poids était de 50 % dans l’édition de 2012.

Aussi, 72 % affirment qu’il leur est facile de gérer leurs finances. Ils sont 77 % à se sentir bien ou très bien face à l’assurance auto, 75 % face à l’assurance habitation, mais 61 % eu égard aux assurances vie et santé, et 49 % face aux placements. La source d’information consultée par les répondants est le conseiller ou l’institution financière pour 51 % d’entre eux, de la documentation sur Internet et dans les revues pour 32 %.

Les répondants ont recours aux services d’un conseiller à 74 % et les trois quarts disent ne jamais effectuer de transactions à l’aide d’un service de courtage en ligne.

Source: Le Devoir

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