Trop de Québécois arrivent encore à la retraite avec des dettes. Voici pourquoi on devrait éviter ce type de situation et connaître les mesures à mettre en œuvre pour y parvenir.
Arriver à la retraite avec des dettes, c’est comme traîner un boulet derrière soi. Son poids est non seulement lourd dans notre budget, mais il peut aussi causer beaucoup de stress. Un stress dont on se passerait bien à un moment de notre vie où l’on souhaiterait au contraire profiter un peu de l’existence.
De quel type de dettes s’agit-il ? Elles peuvent comprendre un prêt hypothécaire pas totalement remboursé, soit parce qu’il a été contracté tardivement ou encore parce qu’on a effectué un ou plusieurs refinancements hypothécaires. En effet, plusieurs utilisent leur maison comme un « guichet automatique », mais cette pratique a un coût à long terme dont il faut être conscient.
Les dettes de cartes de crédit sont aussi fréquentes chez les retraités. La diminution des revenus qui accompagne généralement la retraite ne va pas nécessairement de pair avec la réduction du désir de consommation. Résultat : on utilise ses cartes de crédit pour compenser le manque de ressources financières.
« Si l’on a moins de revenus, cela signifie également que la part occupée par les dettes sur notre budget va croître », prévient également Yves Gratton, conseiller en sécurité financière. « On aura donc beaucoup moins de marge de manœuvre pour réaliser nos projets », ajoute-t-il.
Or, la retraite comporte différentes étapes. Durant les premières années, jusqu’à 70 ou 75 ans environ, on demeure relativement actifs et désireux de faire des voyages, par exemple. Les dettes vont donc limiter notre capacité à les mener à bien.
Mais il n’y a pas que les voyages : on peut aussi avoir envie d’aider ou de gâter ses proches. « Des grands-parents me consultent souvent pour ouvrir un REEE à leurs petits-enfants », illustre Yves Gratton. Avoir des dettes rendra évidemment ce projet plus difficile à réaliser.
S’assurer une retraite relativement confortable et sans dettes commence par une bonne planification. Idéalement, on y pense relativement tôt dans sa vie active et on se fait accompagner par un planificateur financier qui nous aide à mettre en place une stratégie.
Celle-ci devra être révisée régulièrement, en particulier à chaque changement important : naissance d’un enfant, achat d’une maison, etc. Assurez-vous que la stratégie choisie permette de faire croître vos actifs et de réduire votre passif progressivement, pour arriver à la retraite libre de dettes.
Une bonne façon d’y parvenir est d’adopter la méthode du « barbier riche » : économisez 10 % de vos revenus et vivez avec 90 %.
« Dans la gestion de chaque dollar gagné, on devrait aussi avoir une vision à court terme (les dépenses reliées aux besoins de base), à moyen terme (projet d’achat de maison, de voyage, etc.) et à long terme (retraite) », conseille Yves Gratton.
Enfin, pensez à vous protéger en cas de coup dur. « Un individu de 40 ans a six fois plus de chance de devenir invalide que de mourir, selon les statistiques. Souscrivez à une assurance invalidité et pour les maladies graves », recommande M. Gratton.
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Pierre Claude
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