Même si le soleil est de retour, rien n'est gagné pour les 400 producteurs de grains de l'Estrie. Rendement compromis, programme d'assurance récolte mal adapté, baisse du prix du soya... Tous les éléments sont réunis, selon l'UPA Estrie, pour créer une grande détresse chez les agriculteurs.
Les producteurs de grains sont en rattrapage après plusieurs semaines de pluie. Les conditions sont encore loin d’être idéales pour semer de l'orge, du maïs, du blé et du soya, précise le président de la Fédération des producteurs de grains de l'UPA Estrie, Stéphane Vaillancourt. Les sols, explique-t-il, sont encore gorgés d'eau et la terre risque de se compacter en la travaillant, avec le risque que les grains ne germent pas.
C’est mon vingt-deuxième printemps et je n’en ai jamais vu un difficile comme ça, c’est une première.
- Stéphane Vaillancourt, président, Fédération des producteurs de grains de l’UPA Estrie
Autre source d’inquiétude : les agriculteurs qui plantent du soya après minuit le 15 juin ne seront pas indemnisés en vertu du programme fédéral-provincial d’assurance récolte.
"La majorité des producteurs font un sprint pour essayer d’avoir une assurance sur ce qu’ils vont semer, explique le président des producteurs de grains de l’Estrie, Stéphane Vaillancourt. Tout ce qui va être semé après cette date n’aura plus aucune couverture, c’est à leurs risques. "
L'UPA Estrie tente de convaincre les gouvernements de revoir le calendrier, qui ne tient pas compte, selon le regroupement, des changements climatiques. "C’est un programme qui date des années 1970-1980, je pense qu’on est dus pour une refonte, pour mettre ça au goût du jour. "
Stéphane Vaillancourt craint les conséquences sur les agriculteurs qui pourraient tout perdre si la saison est mauvaise et qu'elle n'est pas assurée.
"S’il y a de la détresse, il y a de l’aide à l’UPA Estrie. J’exhorte mes producteurs à appeler, souligne-t-il. On a une travailleuse de rang. S’il y a des gens qui ont besoin d’aide, on est là pour eux parce que ce qu’on vit là ce printemps est très difficile. "
Par ailleurs, le contentieux entre la Chine et les États-Unis a fait chuter le prix du soya de plus de 70 $ la tonne. Si les producteurs américains reçoivent une compensation, ce n’est pas le cas au Canada .
"Jusqu’à maintenant [les producteurs américains] ont reçu 29 milliards de dollars. Nous, on a reçu zéro dollar. Il faut que le fédéral mette ses culottes et nous aide ", insiste Stéphane Vaillancourt.
Source: Radio-Canada
Rodrigo Bustos
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