Devenir un loup de Wall Street n’intéresse désormais plus les jeunes financiers, qui sont plutôt attirés vers l’investissement responsable.
MarketWatch rapportait en 2018 que 60% des milléniaux pensaient qu’investir de façon responsable était important. C’est presque deux fois plus que les baby-boomers.
La crise de 2008 a démontré que certaines pratiques de la haute finance ont mis l’économie mondiale à genoux. Une autre mentalité devait en émerger.
Depuis, la finance éthique prend de plus en plus d’importance. En plus des perspectives de rendement, la finance responsable se fonde sur trois critères majeurs pour décider de la valeur d’une action: environnemental, social et de gouvernance.
Il existe trois grandes pratiques pour décider si une action cadre ou non avec les valeurs de la responsabilité sociale.
La première est la méthode ESG. Celle-ci, qui est la plus utilisée, consiste à favoriser les entreprises avec les meilleures pratiques dans leur secteur d’activité. Des agences de notation spécialisées en responsabilité sociale peuvent proposer des grilles afin d’aider les investisseurs à faire un choix.
La deuxième méthode est une approche dite exclusive. Elle consiste simplement à filtrer les entreprises en fonction de certaines normes. Si une compagnie transgresse une convention de bonne conduite (viole des droits de la personne, cause des dégâts environnementaux, etc.), elle est tout de suite rayée de la liste des entreprises appropriées.
Ainsi, certains secteurs entiers, comme le tabac par exemple, peuvent être considérés comme nocifs.
La dernière pratique divise les secteurs par thème. Certains investisseurs peuvent décider de ne financer que des entreprises dans un secteur donné en lien avec leurs valeurs responsables. Cela peut être le cas par exemple avec les entreprises vertes.
Le Québec accueille aussi ces nouvelles façons d’investir, proches des valeurs autant que du porte-monnaie.
En effet, le Club d’investissement responsable du Québec (CIRQC) a réalisé son premier investissement en 2015 et ne cesse de progresser depuis.
Organisme à but non lucratif, le club invite des passionnés à gérer un portefeuille en versant une cotisation annuelle. Le choix des actions s’y fait collectivement en fonction des valeurs de responsabilité sociale et environnementale des entreprises concernées.
Les profits réalisés sont ensuite remis à des œuvres caritatives.
Plus qu’une tendance, la finance responsable pourrait représenter le futur de la finance. C’est en tout cas ce que pense Yannick Bidounga Prince, le fondateur du CIRQC: «Certains perçoivent l’investissement éthique comme une mode. On croit plutôt que c’est l’option la plus viable à long terme.»
Investissement d’impact: Les investissements faits dans le but d’avoir un impact positif sur des enjeux sociaux spécifiques tout en dégageant un rendement. Cette pratique vise à relier le gain en capital aux activités éthiques.
Désinvestissement: Il s’agit de se débarrasser d’un investissement lié à des pratiques controversées ou problématiques pour des raisons sociales ou politiques. Par exemple, de nombreux investisseurs ont retiré leur investissement dans des actifs sud-africains pour protester contre l’Apartheid.
Indice boursier ESG: Alors que l’indice boursier traditionnel permet d’évaluer la performance financière générale d’un marché donné, l’indice ESG rassemble des compagnies qui se concentrent sur les valeurs environnementales, sociales et de gouvernance.
Greenwashing: Lorsqu’une entreprise développe une stratégie de communication qui utilise faussement les arguments du développement durable pour se forger une image écoresponsable. On peut également adopter le terme écoblanchiment.
Activisme actionnarial: Une pratique qui consiste à utiliser son poids d’actionnaire afin d’encourager un comportement organisationnel éthique et responsable.
Source: journaldemontreal.com
Rodrigo Bustos
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