La banque TD joue les Cassandre. Selon elle, le coût de l’endettement pour les foyers canadiens atteindra un niveau record au cours des deux prochaines années. Cela devrait réduire les dépenses, jetant un peu d’eau froide sur les velléités d’augmentation des taux d’intérêt de la Banque du Canada, peut-on lire dans un récent rapport.
Selon la TD, les intérêts et les remboursements de capital dépasseront 15 % du revenu disponible des Canadiens à la fin de 2020, la proportion la plus élevée depuis le début de la compilation de cette statistique en 1990.
Le taux d’intérêt « effectif » sur la dette des foyers, incluant les hypothèques, connaîtra une augmentation de 95 à 125 points de base d’ici à la fin de 2020. Comme un quart des hypothèques canadiennes sont renouvelées chaque année, un emprunteur sur quatre fera face à de plus hauts taux d’intérêt.
Sans même tenir compte de la plus récente hausse du taux directeur de la Banque du Canada, les taux pour les hypothèques à taux variables étaient déjà en hausse de 40 points de base sur les hypothèques à taux variable, rappelle la TD. Pour les hypothèques à taux fixes sur cinq ans, les taux moyens avaient grimpé de 80 points de base en un an.
Afin de contrer les effets de cette hausse, certains foyers seront tentés d’allonger la période d’amortissement de leur hypothèque.
Toutefois, « peu importe le scénario que vous regardez, une chose demeure : les coûts du service de la dette dépasseront probablement la croissance des revenus au cours des deux prochaines années, étouffant la dépense des consommateurs », soutient Derek Burleton, économiste à la TD.
La TD estime que les foyers devront consacrer entre 400 et 700 dollars de plus qu’actuellement par année en remboursement de dettes et intérêts. Conséquemment, les dépenses des ménages en pâtiront. Leur croissance devrait plafonner à 1,7 % entre 2019 et 2021, soit un point de pourcentage de moins qu’au cours des trois années précédentes.
La TD prévoit trois hausses des taux d’intérêt en 2019, précisant qu’il y a plus de chance de voir le nombre de hausses limité à deux, plutôt que de le voir augmenter à quatre.
Comment préparez-vous vos clients à faire face à la remontée des taux?
Source: Conseiller